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ISLANDE 2016 † AVANT-PROPOS

POURQUOI LE HORNSTRANDIR ?


 

Pour ma 8e aventure islandaise j’ai voulu m’offrir une terre lointaine, inaccessible et fantasmagorique : Le Hornstrandir. J’en avais caressé les horizons du regard lors de mes divers passages dans les Westfjords mais n’avais jamais franchi le pas.

Mon amour du blanc et des nuits boréales me font souvent choisir l’hiver mais cette Réserve Naturelle n’étant accessible que de mi-juin à mi-août (et uniquement par bateau), un voyage estival s’imposait. Mon billet fut donc pris pour le 23 juillet.

Tout l’enjeu de cette «Saga into the wild» est qu’on y part en totale autonomie : pas de ravitaillement, pas d’électricité, pas de connexion internet ou téléphone, il faut donc prévoir son expédition dans les moindres détails surtout si l’on part en solo.

J’avais tout vérifié de façon la plus professionnelle possible. Monté, démonté plusieurs fois ma nouvelle tente dans le salon de mon appartement parisien (oui).

Acheté de la nourriture lyophilisée pour 5 jours, portions que prennent les astronautes en mission. Ma checklist était redoutablement efficace : j’avais même prévu un dictaphone pour pouvoir enregistrer mes sensations en temps réel. Mon fils Andy (5 ans à l’époque) eu vite fait de réquisitionner le petit appareil rigolo, s’amusant à me laisser plein de messages, plein de gros mots. Je ne le savais pas encore, mais je serai bien heureux de les entendre une fois là-haut.

Tout commence à Isafjordur, ville la plus septentrionale d’Islande que l’on rejoint depuis Reykjavik en avion, bus ou voiture. J’ai choisi cette dernière option grâce au soutien de mes amis Lagoon car Rental (merci pour le parfait 4×4 Subaru Forester !), il faudra compter entre 5 et 6 heures de route depuis la capitale. L’avantage de la voiture est qu’on peut combiner cette expédition avec un roadtrip dans les sublimes Westfjords que je ne me lasse pas de parcourir.

Le bateau qui mène dans le Hornstrandir vous dépose en divers endroits, d’Hesteyri la plus proche à Hornvik aux confins, il faudra compter 3 heures de navigation pour rejoindre ce bout du monde et c’est cet endroit que j’ai choisi.

Cette vaste réserve naturelle (580 km2) est un fabuleux terrain d’aventure pour les randonneurs, ils y partent armés de grands sacs à dos et bâtons de marche mais je réalise qu’il me sera impossible de transporter tout mon matériel photo à travers les monts et vallées (environ 30 kilos avec la tente, la nourriture etc). J’ai donc choisi de bivouaquer à Hornvik et d’explorer la zone « en étoile » depuis mon campement.

Concernant le timing : Il est possible de faire l’aller-retour Isafjordur – Hornvik dans la journée ce qui vous évite toute corvée de camping (comptez 3h de bateau le matin puis à nouveau 3h pour le retour à 16h) mais vous laisse très peu de temps sur place, vous pouvez aussi y passer une nuit sous tente accompagné d’un groupe, certaines agences organisent tout pour vous.

J’ai fait un tout autre choix, je voulais prendre le temps de m’immerger dans la nature seul et loin de tout : c’est autant une aventure photographique que personnelle que je souhaitais vivre là-bas. Si ce défi à la Robinson Crusoé vous tente rien de plus simple, prenez un billet «sans accompagnement» en n’omettant pas ce petit détail : le bateau ne passe que tous les 5 jours. Autant dire qu’il ne faut pas rater celui du retour !